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Céline Leduc et six autres Français ont investidans une exploitation ukrainienne, à l’est de Kiev.

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À l’est de Kiev, Céline Leduc et six autres associés exploitent 1 650 ha. Ils cultivent du colza, du blé, de l’orge, du tournesol et du maïs. « Nous avons repris une ferme mal entretenue, probablement par manque de moyens », explique Céline. Leur exploitation emploie 25 salariés et dispose d’un parc de matériels qui s’apparente à celui d’une ferme de 300 à 400 ha en France. Le semoir à céréales de 4 m et le monograine de 6 rangs peuvent surprendre ! Face au faible coût de la main-d’œuvre, le matériel tourne en permanence, avec des chauffeurs qui se relaient.

Des salaires motivants

Céline nous a confié la difficulté de s’implanter dans le pays et ses particularités : « Ici, un contrat ne vaut rien. » La jeune française possédait déjà une activité économique à Kiev et connaît bien le pays. « En tant qu’étranger, nous sommes parfois montrés du doigt et il faut faire nos preuves », poursuit-elle. Parmi ses associés, figurent des agriculteurs français qui, faute de pouvoir s’agrandir en France, ont investi à l’Est. « Ils n’ont toutefois pas forcément la volonté de s’installer sur place. Nous avons donc cherché un site proche de Kiev, car ils peuvent s’y rendre le temps d’un week-end. »

En Ukraine, « le salaire moyen est de 8 000 hryvnias par mois (250 €). Nos ouvriers gagnent, quant à eux, environ 10 000 hryvnias, en dehors des primes, et devraient passer à 12 000 d’ici à la fin du mois. Pour notre directrice et notre chef agronome, les salaires montent à 18 000 hryvnias », indique Céline. Pour l’instant, l’exploitation dégage très peu de bénéfices et les investissements ont été réalisés en grande partie sur des fonds propres.

Lors de notre rencontre, un premier tracteur neuf, un Case IH Magnum 340 équipé du guidage GPS, venait d’être livré. C’est le seul à bénéficier de cette technologie. Même si l’exploitation n’est pas encore très équipée en high-tech, elle dispose toutefois de stations météo connectées et d’un système de tracking pour suivre la consommation de carburant des tracteurs. Cette surveillance est présente sur la plupart des grandes structures pour éviter les vols. « D’ailleurs, le jour où nous avons installé ce système, deux ouvriers ont démissionné », plaisante Thierry, l’un des associés.

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